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Tante Mathilde invente des histoires

Un conte écrit par Jan Cornelius, traduit par Iulia Tudos Codreanca, illustré par Ráduly Melinda 

Dans notre ville, juste derrière la mairie, habite un garçon du nom de Sven. Un jour, Sven était seul ni  la maison. Ses parents étaient partis au cinéma. Avant de partir, sa maman lui avait dit :
- Nous allons rentrer tard. Je te laisse le numéro de téléphone de tante Mathilde. Si tu as peur d’être seul, tu peux l’appeler. 
- Je connais son numéro par cœur : 11249. 
Ce numéro, Sven l’avait mémorisé de la manière suivante : 
Il avait un nez, voilí  donc le premier UN.
Il avait une langue, voilí  donc le second UN.
Il avait deux mains, ça c’était le chiffre DEUX, puis il avait quatre paires de chaussures, voilí  le chiffre QUATRE  et le dernier chiffre c’était le NEUF. 
Tante Mathilde était capable de raconter des tas d’histoires épatantes qu’elle inventait elle-même. Clest pourquoi Sven s’était donné du mal pour apprendre son numéro par cœur.

Ses parents étaient ni  peine partis que Sven pensait déjí  : « Je n’ai pas peur, mais j’ai quand même envie d’appeler tante Mathilde ! Elle me racontera peut-être une histoire. Mais que vais-je lui dire si elle me demande pourquoi je ne suis pas encore au lit ? Que j’ai peur ? Ce serait un mensonge. Mais si j’attends un peu, je finirais peut-être par avoir un peu peur. 
Sven attendit exactement douze minutes mais malheureusement, il n’avait toujours pas peur.

Sven éteignit toutes les lumières de la maison et soudain, tout fut plongé dans le noir. Mais il n’avait toujours pas peur.Alors il imagina que derrière le placard il y avait un fantôme. Mais cette vision ne l’aida pas davantage ni  avoir peur. Après, il imagina que sous sa couverture une sorcière volait en chevauchant un balai. Mais cette image le fit pouffer de rire. Aucune trace de peur. Tout ni  coup, il se rappela que le lendemain il devait aller chez le dentiste. Et que le dentiste lui faisait quand-même un peu peur. Magnifique ! Maintenant il avait une raison d’appeler tante Mathilde.

Sven forma le numéro dans  le noir, puisqulil le connaissait par cœur. 

- Bonsoir ! Tante Mathilde ?
-   Ah, Sven, c’est toi ? Comment ça va ?
- Je suis seul ni  la maison dans le noir et j’ai peur, répondit Sven. 
- Mais où sont tes parents, voulut savoir tante Mathilde. 
- Au cinéma. 
- Et pourquoi restes-tu dans le noir ? 
- Je viens d’éteindre la lumière. 
- Et pourquoi n’allumes-tu pas la lumière si tu as peur ? 
- Je n’ai pas peur du noir, mais demain, je dois aller chez le dentiste et ça m’effraie un peu, lui expliqua Sven.

Sven ralluma la lumière et lui dit :
- Est-ce que tu veux bien inventer une histoire pour moi ? 
- Dlaccord, mais tu dois me promettre qu’après ça tu iras te coucher. 
- Clest entendu. Je promets. 
- Ecoute donc attentivement mon histoire. Clest l’histoire d’un homme qui s’appelait Jackie Pouffinek
- Drôle de nom, s’exclama Sven. 
- Je suis d’accord avec toi, c’est justement pour ça que j’ai choisi ce nom. Dans mon histoire, il sera aussi question d’animaux. 
- Génial ! se réjouit Sven. 
Le garçon aimait énormément les histoires d’animaux. 
- Quelle sorte d’animaux ? demanda-t-il, pris de curiosité. 
- Des poules.
- Des poules ???
Sven était très surpris. Il avait pensé ni  toutes sortes d’animaux possibles, comme le rhinocéros, le tatou, les cobayes ou même les cochons du Vietnam. Mais des poules ? Il était très curieux d’apprendre la suite.